25/10/2014 : Trail des Templiers

Publié le par Rem

Houla, je me rends compte que j'ai complètement oublié de raconter mon dernier trail de l'année 2014 : Les Templiers, ou le trail des bouchons.

 

Tout à commencer en début d'année quand mon pote David dit qu'il veut s'essayer à un trail long, un 70km, et pourquoi pas les Templiers. J'ai déjà fait 2 fois l'Endurance Trail (version 100km) du festival des Templiers, alors sans hésiter, je lui dis que je l'accompagne volontiers pour le soutenir !

Et nous voilà, samedi 24 octobre en route pour Millau. Il fait beau, il fait presque chaud, demain s'annonce une magnifique journée.

Mais je me dois quand même de raconter notre exploit... Car cette nuit du samedi au dimanche était celle du changement d'heure, crié haut et fort par tous les médias. Heureusement, cette nuit là, nous gagnions une heure et à 3h, il n'était en réalité que 2h du matin. Donc même si quelqu'un oublie de changer d'heure, au pire, il sera en avance. Et nous, stars que nous sommes, nous avançons nos téléphone avant de nous coucher. Au réveil, nous prenons notre temps et voyons tout le monde à l'hôtel partir. "Diable, ils partent de bonne heure !" Et là, tilt, et si nous allumions la télé pour vérifier... Stupeur, nous sommes en retard, nos téléphones se sont décalés automatiquement, et nous avons donc fait un double décalage ! Le départ est dans 20mn, et nous avons 20mn de route ! Après un léger excès de vitesse sur l'autoroute à 4h du mat' où il n'y avait personne, nous arrivons finalement à l'arrache 2mn avant le départ... Grands seigneurs...

Sur ce, nous prenons finalement le départ en fin de peloton avec un seul leitmotiv "les premiers 40kms sur rythme d'échauffement, pour finir en beauté les 30 derniers kms".

Deux retardataires de dernière minute en fin de peloton...Deux retardataires de dernière minute en fin de peloton...

Deux retardataires de dernière minute en fin de peloton...

Nous partons ainsi tranquillement en réglant les derniers détails...

Et grand champion devant l'éternel, ma frontale commence déjà à clignoter pour signifier que les piles sont mortes... Ah, j'ai changé les piles avant de partir, mais au lieu de mettre des neuves, j'ai remis les vieilles ! Voilà, le ton est donné, je vais suivre les autres en attendant que le jour se lève, et je dois obligatoirement finir avant la nuit.

Comme d'habitude, ça part très vite, même trop vite, mais on ne s'emballe pas.

Le jour se lève, les grands chemins laissent place aux petits chemins escarpés et au début des difficultés : les bouchons !!! Je n'avais jamais vu un trail avec autant de monde sur de si petits chemins. Et vu qu'ils sont tous partis trop vite, les cramés qui n'avancent pas génèrent des bouchons à perte de vue. Nous nous retrouvons bloqués d'un seul coups derrière une enfilade de gens qui attendent, et en doublant comme on peut, on s'aperçoit que tout cela est dû à une deux personnes qui n'avancent pas et qui bloquent tout le monde... Nous ne compterons plus le temps perdu, 20mn par si, 30mn par là, à attendre sur place complètement bloqué.

Un bouchon digne de juillet-août sur l'autoroute des vacances !Un bouchon digne de juillet-août sur l'autoroute des vacances !

Un bouchon digne de juillet-août sur l'autoroute des vacances !

Ainsi, quand nous réussissons à passer ces difficultés, nous courons comme si le départ venait d'être donné, en pleine forme, jusqu'à retomber sur un nouveau blocus.

Le soleil se lève et la journée s'annonce magnifique. La température monte aussi. Et un fait anodin mais qui aura son importance : David se déleste de sa veste et je la prends dans mon sac.

Quand il n'y a pas de bouchons, c'est quand même magnifique...Quand il n'y a pas de bouchons, c'est quand même magnifique...
Quand il n'y a pas de bouchons, c'est quand même magnifique...Quand il n'y a pas de bouchons, c'est quand même magnifique...

Quand il n'y a pas de bouchons, c'est quand même magnifique...

Les paysages magnifiques s'enchainent. Je retrouve cette région que j'apprécie tellement.

Une fois les 40 premiers kilomètres de passés, David commencent un peu à accuser le coups. Il prend le temps de bien récupérer aux ravitaillements. Moi, je fais mon boulot de motivateur pour pas qu'il lâche, et je sais très bien qu'il ne lâchera pas.

Ouf, un bouchon de passé !

Ouf, un bouchon de passé !

La vue sur le retour et le viaduc de Millau. David va finir !
La vue sur le retour et le viaduc de Millau. David va finir !

La vue sur le retour et le viaduc de Millau. David va finir !

Comme le dit le dicton : "ça commence à sentir l'écurie !"

La viaduc de Millau se voit depuis les hauts plateaux et ça sent bon la ligne d'arrivée.

Pour moi, c'est le moment où j'ai envie de tout lâcher et de finir à fond, mais je sens que David est sur la réserve. Il s'accroche bien et avance quand même très bien. Et un rapide décompte me dit qu'il ne faut pas trainer pour arriver avant la nuit (vu que je n'ai plus de pile dans ma frontale...)

Mais malheureusement, je vais perdre David dans une descente : encore une fois, un gros bouchon dans une descente bien technique, causé par quelques marcheurs qui mettent à peine un pied devant l'autre. Je réussis à doubler difficilement et mets un gros coups d'accélérateur ensuite. Quand je me retournerai je ne verrai plus David. Je vais l'attendre quelques minutes au ravitaillement d'après, mais personne... Je me dis qu'il a dû se faire bloquer par le bouchon sans avoir la force de le passer. Maintenant, il finira forcément car il ne reste plus grand chose, et vu que lui a sa frontale, il n'aura pas de problème à cause de la nuit.

Je me lance donc dans une course infernale pour finir, je suis en pleine forme. Je suis large, et devrais finir bien avant la nuit.

Mais obligatoirement, il fallait bien finir avec le sujet principal de ce trail : un énorme bouchon ! Dans la dernière côte qui mène au point culminant devant Millau, à flan de falaise, dans un tout petit chemin où il est impossible de doubler, un bouchon de 30mn sur place !!!

Dernière petite montée et un énorme bouchon, 30mn sur place, alors que Millau est juste en dessous
Dernière petite montée et un énorme bouchon, 30mn sur place, alors que Millau est juste en dessous

Dernière petite montée et un énorme bouchon, 30mn sur place, alors que Millau est juste en dessous

Arrivé en haut, je réussis à passer tout ce monde et descend à toute vitesse. La pénombre arrive finalement à grande vitesse, et je finirai aux dernières lueurs du soleil. Contrat rempli.

La fraicheur tombe assez vite, je me restaure sous le chapiteau de l'arrivée, et à peine 30mn plus tard, David arrivera. Il avait un peu accusé le coups, mais a fini sur très bon rythme. Et pour l'histoire, il a fini la dernière descente en suivant un autre coureur car sa frontale était restée dans sa veste, qui était dans mon sac... Bravo les vedettes !

25/10/2014 : Trail des Templiers

Pour conclure, ce trail est vraiment magnifique, mais je ne referai sûrement plus cette version du dimanche qui est beaucoup trop peuplée.

David a réussi son pari et bouclé son premier trail de 70km avec brio.

Une petite douche, et hop, en voiture pour travailler demain matin...

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