28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Publié le par Rem

Voilà une histoire qui avait bien commencé, qui avait presque tout pour bien se finir, mais qui se finira malheureusement en échec, sans trop pouvoir s'en vouloir. Le physique était là grâce à un bon entrainement, le matériel était bien rôdé et n'a pas fait défaut. C'est une panne de sommeil qui va me stopper net dés la première nuit.

Vendredi matin, je me présente au départ de cette échappée belle de 145km dans Belledonne. Une course que l'organisation répète inlassablement très dure et qui se mérite à la gestion et à la lenteur.

J'en ai pris bonne note et mon maître mot sera "gestion".

Surtout qu'il va faire chaud, très chaud, donc interdit de se mettre dans le rouge, il faut y aller calmement.

6h du matin, le départ est donné. Ronan a fait le déplacement pour nous voir partir. Un ami à lui, Bob, est de la partie.

Il fait nuit et déjà doux. La journée s'annonce chaude.

Après une petite portion de plat, la montée commence en forêt. Lorsque le jour se lève nous quittons la forêt pour arriver dans les premiers alpages.

28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Les premières heures vont permettre d'évaluer un peu le rythme de progression et de voir que je suis un peu en avance sur mon tableau de marche. Parfait, cela donne un peu de tranquillité et de pouvoir continuer sur ce rythme tout en retenue.

28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage
28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Tout cette partie moyenne montagne est magnifique. De la verdure, des lacs de montagne, des ruisseaux et des chemins aisés. Je prends mon temps comme convenu et j'apprécie à sa juste valeur ce décor de rêve.

28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage
28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Et plus nous montons, plus la verdure se fait pauvre et laisse la place aux cailloux.

Des cailloux, des cailloux et plus que des cailloux, c'est bien ici la définition du domaine de Belledonne.

Le paysage de la croix de Belledonne est extra-terrestre. Lunaire ou martien, nous sommes ici sur une planète de cailloux à perte de vue.

Je franchis le sommet et touche la croix à 12h30. Après une montée de quasiment 3.000 mètres de dénivelé, il va falloir maintenant enchainer quelques cols pour atteindre la première base vie. Des cols toujours aussi rocheux et aussi exigeants, comme le cols de la vache ou de la mine de fer.

Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.
Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.
Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.

Une planète de cailloux nous amène à la croix qui domine tout Belledonne.

Les descentes sont aussi exigeantes que les montées, si ce n'est plus. Autant il est simple de monter tranquillement, autant il est dur de se freiner dans ces descentes de ski sur cailloux.

En redescendant, nous rejoignons la verdure et les magnifiques lacs.

28 août 2015, l'échappée belle, dommage
28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Mais pas le temps d'apprécier ces lacs, il faut à nouveau franchir des cols.

Col de Freydane, de la Mine de fer, de Brèche fendue et col de la Vache.

A chaque fois, toujours autant de cailloux, soit plus gros, soit plus petits.

28 août 2015, l'échappée belle, dommage
28 août 2015, l'échappée belle, dommage28 août 2015, l'échappée belle, dommage

Et me voici arrivé à 21h au pas de la coche. Dernier petit ravitaillement avant le col de la Vache et la longue descente sur la base vie du Pleynet.

Je suis toujours en avance sur mon plan de progression et j'espère garder cette avance en arrivant à la base vie pour dormir un peu. Jusque là, tout va pour le mieux, avec toujours ce maître mot de "gestion".

Mais le départ sur le col de la Vache va bouleverser mes plans. La tombée de la nuit et l'obscurité vont me plonger dans le sommeil. Sans doute le résultat d'une très chaude journée et d'une faible réserve de sommeil. J'ai la forme, les jambes sont bien, mais les yeux n'y sont plus et se ferment. Impossible d'avancer, je tombe de sommeil. La progression va être d'une lenteur interminable, mon gps n'arrive même pas à la calculer et m'affiche une vitesse de 0 km/h...

Je passe péniblement le col de la Vache et descends au radar. Au premier refuge, les bénévoles m'annoncent qu'il y a des lits au prochain refuge, dans 45mn. ce sera mon objectif pour y faire une sieste.

Arrivé au refuge tant attendu, Xavier est là pour m'accueillir. Désolé Xavier de t'avoir fait attendre, mais je pars direct faire une sieste de 15mn. Je me fais réveiller après 15mn, cela a fait du bien, et nous entamons ensemble la descente. Sa présence et les 15mn de repos me font un bien fou et nous rejoignons la base vie du Pleynet avec un bon rythme.

Mais la perte de temps est énorme et nous arrivons au Pleynet à 3h30, 30mn avant la barrière horaire ! Nous y retrouvons Ronan qui fait aussi nuit blanche pour venir nous voir. Mes 2 supporters, Xavier et Ronan, vont être aux petits soins pour m'aider à manger, boire et faire le plein et essayer de repartir avant les 4h fatidiques de la fermeture du parcours.

Mission réussie, je suis prêt à repartir à 3h59, j'ai mangé, bu, fait le plein de tout sauf de sommeil.

Et la réalité va vite me rattraper après quelques kilomètres dans la nuit. Le sommeil revient au galop et les yeux se referment. C'est fini, impossible d’espérer passer la prochaine barrière horaire et de tenir un rythme convenable avec cette fatigue. A 4h30, je m'arrête au bout de 22h30 de course et un peu plus de 60km parcourus.

Certes déçu de cet échec, mais relativiste, aucune blessure et finalement un plan de marche respecté. Je ne pouvais pas lutter contre ce manque de sommeil dés la mi-course.

Cette course est vraiment à la hauteur de sa difficulté. Un parcours exigeant et technique.

Un grand merci à Xavier et Ronan pour leur présence et leur soutient.

Xav, c'était top de finir cette descente avec toi.

A bientôt pour une prochaine échappée sur d'autres horizons, après quelques nuits de sommeil.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article