27 août Grand Raid des Pyrénées

Publié le par Rem

L'objectif de l'année est enfin arrivé.

Après une préparation qui avait fait ses preuves l'année dernière, je suis fin prêt à affronter ces Pyrénées, 160 km et 10.000 m D+, avec en prime l'ascension du pic du midi de Bigorre.

Arrivée à Vielle Aure le mercredi 25, cela me laisse 2 jours de repos. Alors pourquoi ne pas en profiter pour prendre un peu de hauteur ?! Une petite sortie en parapente au dessus de Vielle Aure laisse apprécier la vallée d’Aure vu d’en haut.

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Et vendredi 27 matin, 5h, température idéale et condition météo parfaite. Tout le monde est là, le départ est donné, la grande aventure commence !

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Les premières impressions sont rassurantes, tout va pour le mieux, les sensations sont bonnes, on peut s'attaquer à la première ascension, le col de Portet et ses 1500m de déniv.

Et exactement comme l'année dernière, à la minute près, j'arrive au col à 7h20, et le soleil se lève. S'ensuit la traversée vers Artigues et ses paysages magnifiques.

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Cette traversée nous amène au col de Bastanet, belle difficulté faite de cailloux bien raides, mais qui apporte toujours autant de satisfaction une fois franchie.

Photo0396Photo0400 Puis de bien belles descentes pour arriver sur Artigues sous un soleil éclatant, il est 10h20 soit 5h20 de course.

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Première étape faite et premières conclusions, cette aventure commence vraiment bien, tout va bien. J'ai commencé sur un rythme assez soutenu pour ne pas trainer au début, on ralentira plus tard, car c'est le pic du midi qui nous attend maintenant rien que ça, soit 1700 m de dénivelé à gravir.

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Rassurant, les montées me font toujours autant plaisir et je double beaucoup de monde. Le pic du midi se rapproche et je mettrai 3h10 à l'escalader.

Arrivée au sommet à 13h30 pour un émerveillement des yeux.

Photo0407Photo0408 C'est une partie descendante qui va pouvoir commencer. Une longue traversée vers Hautacam.

Je décide alors de ne pas m'emballer et de réduire le rythme. Après un début bien en forme, je décide de m'économiser jusqu'à la montée du dernier col.

Photo0410Mais tout ne peut pas être parfait, c'est la montagne qui décide, et en l'espace d'une demi heure, un nuage nous rattrape et nous avale. C'est le brouillard, la bruine et la grosse fraicheur !

Photo0414Photo0415Si au début, je prends ce changement à la rigolade et que je fais un peu le malin, ça ne va pas durer. Après quelques passages d'égarements où les balises sont moins visibles, un tour de lac dans un sens inverse et autres mésaventures, le froid commence à se faire sentir et je perd de mes moyens. Le rythme baisse, vivement Hautacam et Villelongue.

Finalement, j'arrive à 20h30 à Villelongue.

Là, je mets un certain temps à me réchauffer et à reprendre mes esprits. J'ai le ventre glacé et je n'arrive pas à manger. Je prends le temps de me changer pour la nuit, de remettre une bonne couche de NOK, et même de fermer les yeux 15mn pas plus. Je n'arriverai pas à manger l'assiette de pâte, et je repars à l'assaut du Cabaliros pour le passage du col de Contente dans la nuit. Au final, une pause trop longue de 2h à Villelongue.

Décidément, les montées me font du bien, je me réchauffe et reprends un bon rythme, je monterai le col en 4h, et redescend rapidement vers Cauterets, où je pointe à 5h45.

Là, je ne m'arrête quasiement pas, recharge le sac et repars pour le col de Riou. J'ai hâte d'escalader à nouveau un col ! Le jour commence à se lever dans la montée et la journée va être belle. Passage du col impeccable et descente sur Luz, dernière base vie ! Je suis tellement emporté dans mon élan que j'ai failli passer à côté du check-point d'Aulian, juste après le col. Merci au pompier de service qui m'a vu passer et m'a hurlé de revenir.

 

Après Aulian, j'attendais de voir la nouvelle descente vers Luz. L'itinéraire a été changé cette année pour éviter la longue portion de route de l'année dernière. Hé bien je n'ai pas été déçu ! Ce fut un itinéraire de vicieux, je n'avais jamais vu un parcours comme ça. C'était plus un parcours de bizutage que de trail : passage dans des champs d'herbes folles en plein dèvers, ramper à genoux sous des buissons à 50cm, etc... Celui qui a fait plus que du 2km/h sur cette portion et un vrai champion ! Les dévers m'ont ruiné les pieds et mon début d'ampoule au talon a complètement explosé... Mais finalement Luz arrive enfin après cette nouvelle portion interminable.

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Entrée à Luz à 12h45.

Là, le moral est au maximum, je mange mon assiette de pâte, cette fois, avec grand appétit, retire les vêtements de la nuit et soigne rapidement mes pieds.

Départ de Luz pour la dernière partie à 14h.

Mon ampoule me fait un peu mal au début, mais l'arrivée est dans 40km. Plus qu'un col à passer, la joie de l'arrivée commence déjà à me porter. Je monte le col de Barèges puis le col de Portet au pas de course, fini les économies d'énergie !

A Tournaboup, l'itinéraire de la course retrouve l'itinéraire du Grand, et les chemins commencent à être plus occupés.

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 21h, arrivée au col de Portet avec la nuit. Il n'y a plus que 12kms de descente et je me vois déjà à Vielle Aure. En pleine forme, j'ai une envie débordante de courir, mais, il y a un "mais". Lorsque les responsables demandent de partir obligatoirement en groupe et de rester en groupe, je me dis tout ne va pas se passer comme prévu... En effet, une fois sortie de la cabane du col de Portet, un brouillard à couper au couteau ! J'essaie d'avancer rapidement, mais je n'y vois pas à 1m. Je me colle à un groupe qui a l'air d'avancer rapidement et qui connait le chemin. Plusieurs fois, nous perdons les balises et sommes obligés de quadriller pour les retrouver. La descente paraît interminable.

Enfin, les lumières perçent le brouillard et nous arrivons à Soulan. Là, je finis les quelques kilomètres jusqu'à Vielle Aure à une véritable allure marathon. Quel plaisir que de finir en courant à vive allure en se déliant enfin les jambes.

Après l'arrivée, un pompier m'apprendra que la descente avait été ensuite déviée sur la route à cause du brouillard...

 

Arrivée à Vielle Aure à 23h45.

J'ai réussi mon premier ultra et le bilan est plus que positif.

Après un début au pas de course, j'ai réduit le rythme après le pic du midi, pour finir enfin au pas de course dans le dernier col. Et une arrivée en pleine forme !

Maintenant, récupération, vacances rando touristique en Italie !

 

Et bien sûr, un grand merci à

- Agnès, mes parents, et les copains d'Alès qui m'ont suivi et encouragé, Ca fait bien plaisir d'avoir du soutien.

- mon kiné, Olivier Callonec, pour tous les soins lors de ma préparation.

 

Et désolé aussi pour Jb, Pierrot et Ronan qui ont été forcé de me suivre sur internet plutôt que de courir leur UTMB annulé...

 

Publié dans Courses

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M
<br /> en tant que maman,je suis tres fiere de mon fils!!!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Bravo champion !!!<br /> A défaut d'avoir vibrer pour les UTMBistes, on était tous derrière toi...<br /> <br /> <br />
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